Tu as décroché un job dans une startup, tu pensais que ça allait être génial, mais c’est tout le contraire ! Tu t’es planté et tu te sens coincé dans une situation désagréable. Il arrive que dans une phase de recherche d’emploi, on ait le choix entre plusieurs opportunités et c’est plutôt une bonne chose. A priori, toutes les options peuvent nous plaire mais il arrive qu’on fasse le mauvais choix. Comment gérer et surtout comment anticiper pour ne pas se tromper ?
Avant de choisir une entreprise, fais le point sur tes drivers
Chaque individu a des leviers de motivation différents, et ces boosters évolueront probablement tout au long de son parcours professionnel. Pour certains, ça sera le salaire, pour d’autres l’équilibre vie pro / vie perso, et pour d’autres encore les possibilités d’évolution en interne. Tu dois absolument pour faire ton choix entre plusieurs opportunités, avoir identifié ce qui te convient à toi. Qu’est ce qui est le plus important pour toi ? Cette étape préalable à la prise de décision, t’aidera sans aucun doute à hiérarchiser le plus objectivement possible, la meilleure opportunité. Parmi les leviers de motivations les plus communs, on retrouve notamment :
- Le projet de l’entreprise : De plus en plus de personnes ont envie de rejoindre un projet, une vision, un objectif qui les fait vibrer. Si tu n’as pas simplement envie de rejoindre une boite pour les missions d’un poste ou les tickets restaurant, mais que tu t’identifies vraiment à ses valeurs, que sa mission a un réel écho chez toi, alors, ce critère est à prendre en compte sérieusement. Si tu ne t’intéresses pas plus que ça à l’écosystème des startups, il y a peu de chance que tu t’épanouisses en intégrant l’une d’elles. N’oublie pas que la vie en entreprise n’est jamais linéaire, rejoindre une entreprise pour sa vision / ses fondateurs c’est aussi se donner des billes pour garder la motivation les jours où tu as moins envie de tout donner, parce que tu seras animé par un projet. Voici 3 questions à te poser pour savoir si tu es aligné avec ce critère :
- Est-ce que tu te verrais prendre un café avec l’un des fondateurs de la société ?
- Est-ce que les personnes que tu as rencontrées semblent alignées à tes valeurs ?
- Le modèle de management correspond-t-il à ton fonctionnement ?
- Le poste et son évolution : Si tu choisis un poste pour grandir, t’épanouir et évoluer, à priori les dimensions formation, montée en compétences et réel apprentissage sont déterminantes. A l’instant T, tu peux avoir l’impression d’apprendre beaucoup de choses mais sur le long terme, cet effet « nouveauté » va s’essouffler. Que prévoit l’entreprise pour te faire progresser en continu ? Est-ce que les missions confiées sont suffisamment variées ? Y-a-t-il un programme formation dédié ?
- Le potentiel d’innovation de l’entreprise : Par-là, on entend, la capacité de l’entreprise à se réinventer et à proposer des choses nouvelles, produits / services / concepts. Si le changement, la nouveauté, l’innovation sont des éléments importants pour toi, il faudra être attentif à ce critère.
- La dimension internationale : Pour certains, c’est essentiel. Pose-toi la question, l’entreprise a-t-elle des locaux à l’étranger ? Si oui, quelles sont les passerelles possibles (demande de vraies infos et ne te limite pas aux discours corporate bien rôdés) ? Si non, est-ce une orientation stratégique prévue ? A quel terme ? Dans quelles conditions ?
- Le package du poste : Bien sûr, la partie financière pèse lourd dans une prise de décision. Souvent en entreprise on parle de package et donc il faut être attentif et voir de quoi il se compose précisément. S’il est d’entrée de jeu bas, est-il renégociable à 6 mois / 1 an ? S’il est correct, intègre-t-il une variable ? Quels sont les critères ? Y-at-il des avantages réellement intéressants autres que des TR ?
- Le feeling avec l’équipe : Très clairement, de plus en plus de candidats mettent ce critère en tête de liste. Pourquoi ? Parce que le relationnel et le lien qui se crée avec l’équipe, surtout en startup sont décisifs. C’st un projet de vie très fort, on risque de te demander de t’investir au-delà des horaires classiques. Le feras-tu si tu ne t’entends pas avec l’équipe ? Sûrement que non.
Tes boosters sont identifiés. Parfait, maintenant concrètement comment choisir ? Tu peux opter pour la méthode traditionnelle et objective du tableau à point. Pour chaque critère que tu définis, tu ajoutes un coefficient selon l’importance du critère, puis tu notes chaque entreprise. A la fin, tu as un score qui te permet d’établir un classement.
Tu peux aussi la jouer au feeling, au risque de te planter … ou bien associer ces 2 techniques pour faire le choix le plus sécurisant, en ayant pris en compte des critères objectifs et ton intuition.
Tu as pris la mauvaise décision, comment t’en sortir ?
Ok, tu as fait ton choix parmi plusieurs propositions, et tu te rends compte que ça n’était pas la bonne option. Chaque situation est différente, et selon la temporalité, les leviers actionnables changent également. Nous te proposons 3 cas de figures :
- Situation 1 : Tu n’as pas encore démarré dans l’entreprise
Là, on en est au stade où tu as accepté oralement une proposition, voire signé un contrat de travail ou une promesse d’embauche mais tu n’as pas encore attaqué ton 1er jour de travail. Finalement c’est peut-être le cas de figure le plus simple car le processus de sortie est rapide.
Admettons que les entreprises A et B t’aient fait une proposition d’embauche. Tu as accepté la A, et finalement après quelques jours de réflexion, tu te rends compte que c’est la B qui te convient le mieux, pour laquelle tu as vraiment envie de signer. Si tu as prévenu en temps réel les 2 entreprises lors de ta prise de décision initiale (pour rappel, signer chez l’entreprise A), alors il va falloir en priorité que tu rappelle la société B, pour savoir si le poste est toujours libre et justifier un revirement de situation. Ça serait dommage de finalement te retrouver sans rien si le poste a été pourvu ou s’ils jugent d’un mauvais œil ton changement d’avis (tu peux donner l’impression d’être instable et peu sûr de toi). Si les choses évoluent positivement avec la société B, alors, tu peux, une fois le contrat de travail signé, rappeler la société A pour leur indiquer que finalement tu renonces à leur proposition.
Quoi qu’il arrive, la transparence est le maître mot car rien n’empêche que tu aies à nouveau des contacts avec les autres sociétés. Le milieu des startups est assez petit, on peut se recroiser et tu dois toujours laisser la meilleure impression possible.
- Situation 2 : Tu as pris officiellement tes fonctions et c’est tout récent (tu es en Période d’essai)
Tu as démarré un nouveau poste et au bout de quelques semaines, tu te rends compte que ça ne correspond pas à ce que tu souhaites. La bonne nouvelle ? Tu es en période d’essai et donc libre de quitter rapidement ton entreprise, puisque ce dispositif sert à ça. En principe, si tu as fait les choses bien, tu as dû garder contact avec les décideurs des autres sociétés qui t’ont fait une proposition. Tu peux alors les rappeler en expliquant clairement que tu ne t’épanouis autant que prévu dans ta société et que tu veux savoir s’ils sont toujours partants pour te recruter.
Si la réponse est oui, les choses devraient se passer rapidement. Tu signes un nouveau contrat et tu mets fin proprement à ta période d’essai pour démarrer une nouvelle aventure.
S’ils ne sont pas ouverts à te recruter, et que tu veux réellement quitter ta boite, il ne te reste plus qu’à entamer de nouveaux processus de recrutement. La bonne nouvelle ? Ta disponibilité rapide sera sans doute un atout. Veille à bien expliquer pourquoi tu veux quitter ta boite actuelle car le recruteur te posera sans doute la question.
- Situation 3 : Tu t’es rendu compte de ton erreur beaucoup trop tard (ta période d’essai est validée)
Dans ce cas de figure, ta période d’essai a été validée, tu es officiellement en CDI et, de ce fait, tu as un préavis à respecter pour quitter ta boite (entre 1 et 3 mois selon les conditions de ton contrat de travail).
Tu peux parfaitement reprendre contact avec tes anciennes pistes, voir si une embauche est possible. Tu peux aussi te remettre à l’écoute du marché, en veille active, et reprendre des processus de recrutement. Finalement, tu repars à zéro, comme avant de démarrer dans cette entreprise.
Notre conseil : pose-toi la question de savoir ce qui a fait que tu ne t’épanouisses pas dans cette expérience. Interroge-toi sur tes drivers, étaient-ils les bons ?
Se planter, s’accrocher et finalement s’épanouir
Dans une société où l’immédiateté est reine, il peut être tentant de se dire que la seule solution en cas de problème est de partir rapidement pour trouver mieux ailleurs. Pourtant, certains font le choix de s’accrocher, de renégocier des éléments et finalement, avec le temps, de s’épanouir sur leur poste. Bien sûr, tout dépend de la société, des points bloquants au départ, et de l’ouverture d’esprit de l’entreprise. Toujours est-il que parfois, mieux vaut réfléchir et proposer un plan B à sa boite plutôt que de se lancer à corps perdu dans une nouvelle recherche d’emploi. L’herbe nous parait souvent plus verte ailleurs alors qu’en réalité, elle ne l’est pas toujours.
La communication et le dialogue reste des façons intelligentes et constructives de désamorcer des situations gênantes et d’aboutir à du mieux. Bien sûr, chaque situation, chaque personne, chaque entreprise est différente et tout doit s’étudier au cas par cas. Ce que nous voulons te dire c’est que quitter sa boite n’est pas forcément la seule option pour t’épanouir dans ton job.
Tu peux avoir l’impression que le choix de LA bonne opportunité est décisif et qu’en cas d’erreur, c’est la catastrophe assurée. A travers cet article, nous avons voulu t’expliquer l’importance de te connaître pour anticiper et faire les bons choix. Si jamais tu réalises que tu t’es trompé, rien n’est définitif, tu auras toujours la possibilité de rebondir.
Nous espérons que cet article t’a plu et que tu feras le meilleur choix possible pour décrocher ton job de rêve !