Dans la peau d’un recruteur

Le métier de recruteur, aussi connu soit-il, reste hyper flou pour ceux dont ce n’est pas le métier. Tu as sans doute l’impression de savoir ce que fait un recruteur : trier des CV et faire passer des entretiens. Mais n’est-ce pas un peu réducteur ? Connaître ta cible t’aidera à te mettre à sa place, à comprendre comment elle fonctionne, et donc à atteindre ton but : décrocher un job. Dans cet article, nous te plongeons dans la peau d’un recruteur. 

Découvre son quotidien, ses objectifs, son mindset et fais la différence !

Le VRAI rôle du recruteur

Nous avons tous une vague idée sur ce qu’est un recruteur et, la plupart du temps, de nombreux clichés viennent entretenir la vision que l’on en a. Chez Key People Executives, le recrutement ça nous connait, c’est notre cœur de métier. Aussi, nous avons souhaité apporter un éclairage sur cette activité et tenter de démystifier un peu la caricature du recruteur tout puissant. 

3 éléments nous semblent incontournables : 

  • Le recruteur n’est pas le décisionnaire final

Qu’on se le dise, un recruteur ne recrute jamais seul. Qu’il soit recruteur interne (pour l’entreprise finale) ou recruteur externe (issu d’un cabinet, d’une agence d’intérim, d’une société de service ou freelance), il recrute toujours pour quelqu’un d’autre. C’est la raison pour laquelle on a d’un côté, le recruteur, et de l’autre, le « Hiring manager » (qui est en fait le vrai terme pour désigner le décisionnaire final). Le recruteur, lui, va chercher des profils tech pour l’équipe de développeurs, des profils sales pour l’équipe commerciale, des profils marketing pour le service dédié, ainsi de suite, mais rarement pour lui-même en direct. 

Pourquoi te raconter tout ça ? Pour que tu aies conscience que le recruteur est un intermédiaire qui n’a qu’une partie de l’équation. Le « Hiring Manager » va communiquer au recruteur le type de profil recherché et lui expliquer le poste à mettre en face. Ensuite, dans le processus de sélection, le recruteur interviendra :

  1. En amont dans la présélection, 
  2. En cours de processus pour l’entretien RH et faire le fil rouge, 
  3. Puis au final pour faire la proposition d’embauche et éventuellement l’intégration. 

Il donne un avis, il propose des solutions, il argumente et défend ses candidats mais son avis reste consultatif. Mais à aucun moment, il ne décide seul.

  • Le recruteur n’a pas les pleins pouvoirs

Pour faire le lien avec ce que nous expliquions juste en haut, le recruteur n’étant pas le décisionnaire final, il n’a pas les pleins pouvoirs pour décider de recruter tel ou tel candidat, de la même manière qu’il n’aura pas la possibilité de rajouter 5000€ de salaire à une proposition d’embauche juste parce que le candidat envisage de signer ailleurs. 

Le recruteur connait les règles du jeu de l’entreprise (la législation, le cadre RH légal, les possibilités de l’entreprise), et il les applique avec les outils qu’on lui fournit. Si son « Hiring manager » lui communique une fourchette budgétaire serrée, il sera limité au moment de la proposition salariale. Si la localisation du poste est fixe, sans télétravail, il ne pourra pas assouplir les règles non plus. Le rôle du recruteur est de créer et maintenir une bonne relation avec ses candidats afin de pouvoir combler les postes de ses clients rapidement, en se servant de ce qu’il a à disposition.

  • Le recruteur a un rôle de facilitateur 

Si le recruteur ne décide pas, et s’il n’a pas la possibilité de changer les règles du jeu, que fait-il au juste ? Il a un rôle d’entremetteur et de facilitateur. C’est grâce à lui que la rencontre candidat / entreprise peut s’opérer. Il doit s’assurer du potentiel matching entre ton profil et la société pour laquelle il recrute. 

Son objectif ? Trouver la bonne personne, au bon moment pour le bon poste. Pour y arriver, il fait le fil rouge tout au long du processus de recrutement et s’assure que les différentes étapes sont bien respectées. Il veille à ce que l’expérience candidat soit la plus réussie possible et fait en sorte que tout se passe bien, y compris si tu n’es pas recruté dans la société. Il a un rôle d’ambassadeur. 

Recruteur en startup

Maintenant que tu as une vision plus juste du métier de recruteur, affinons d’un cran en parlant de la façon dont il s’opère dans le cadre d’une startup. 

  • Toutes les startups n’ont pas de recruteur en interne 

Selon leurs tailles et leurs degrés de maturité, les startups ne disposent pas toutes de recruteur en interne. Elles peuvent notamment faire appel à des cabinets de recrutement, chargés de présélectionner et de shortlister des candidats. C’est exactement ce que nous faisons que Key People Executive. En général, en dessous de 10 salariés, le CEO fait office de recruteur en direct car l’enjeu est essentiel, il n’a pas le droit à l’erreur sur ses nouvelles recrues. Au-dessus de 10 salariés, un département RH (et donc recrutement) commence à apparaître et à se structurer. 

  • Les recruteurs sont très axés court terme 

La charge émotionnelle est telle en startup que les recrutements sont souvent pensés sur du court terme, pour capitaliser rapidement sur les compétences manquantes, celles dont l’entreprise a besoin tout de suite. Le schéma de la startup est particulier, elle doit faire de la croissance, rapidement, et donc trouver les bons profils en un temps record. Bien sûr, même si la logique de recrutement est pensée sur une courte durée, les recruteurs sont particulièrement attentifs au potentiel d’évolutivité du candidat recruté. L’idée c’est de rejoindre une aventure, et d’essayer de faire croitre le projet à plusieurs dans la durée. 

  • La pression côté recrutement est très forte 

En startup, si la ressource ou la compétence est manquante, le retard s’installe et une réaction en chaine ne tarde pas à arriver. Le recrutement est un formidable levier de croissance mais il peut aussi être un réel frein si les bons profils ne rejoignent pas rapidement l’équipe. Lorsque la startup démarre, tout reste à faire côté recrutement, il n’existe pas de processus, pas d’éléments particuliers. C’est pour cette raison que des leviers comme la cooptation, le bouche à oreille, la réputation de l’entreprise, la marque employeur ne sont pas à négliger dans le mode d’attraction des candidats. 

Les tips que tu dois avoir en tête côté candidat

Tu l’auras compris, le métier de recruteur en startup (ou pour startup) est assez particulier et l’enjeu reste fort. Nous te donnons ici 3 tips pour être efficace lorsque tu démarreras ton processus de recrutement :  

  • Le recruteur veut être sûr que tu es LE bon candidat 

Ne sois pas surpris si le recruteur insiste sur tes soft skills et ta personnalité (sans oublier ton style de travail, ta fiabilité, tes intérêts, tes forces et tes faiblesses). Il veut s’assurer que tu as le bon mindset pour intégrer la société. De façon assez classique, tu dois être prêt à avoir plusieurs entretiens, plus ou moins bien structurés, et notamment un contact direct avec les CEO. Au-delà des compétences techniques qui s’acquièrent (et sont à la portée de tous), le recruteur voudra vérifier que tu es LE bon candidat, que ça « fit ». 

  • Le recruteur veut aller vite et être efficace 

Les entretiens risquent de s’enchainer assez rapidement, et tu vas sans doute devoir prendre une décision rapidement. Nous te l’avons expliqué, les ressources sont essentielles pour ce genre de structure. Prépare-toi à l’avance à savoir ce qui est réellement important pour toi et surtout, si tu as des deadlines en tête, exprime-les clairement pour ne pas créer de déception auprès du recruteur. S’il te demande sous combien de temps tu peux répondre, sois précis et honnête. Si tu es capable de te décider en 48H, c’est que tu prends l’engagement de donner ta réponse dans ce laps de temps. 

  • Le recruteur a besoin de feedback 

Si nous devions te donner un seul conseil, ce serait de ne pas ghoster le recruteur, même si finalement tu te rends compte que la société ne correspond pas à tes souhaits. Apprends plutôt à justifier ta prise de décision et à argumenter précisément ton choix. Ce n’est pas parce que ça ne matche pas immédiatement que c’est foutu pour toujours. On le dit souvent, en recrutement, il n’y a pas de bons ou de mauvais candidats, tout est une question de timing. Garde en tête que tu pourras recroiser le recruteur dans cette entreprise ou dans une autre. Veille à soigner tes prises de contact et si tu n’es pas à l’aise avec un contact téléphonique, fais au moins un mail ou un sms pour tenir le recruteur au courant de ton avancée. 

En bref, ce que tu dois retenir 

Le recruteur n’est pas une machine à entretien ou une boite aux lettres à CV. Il joue un rôle de facilitateur entre le candidat (toi) et l’entreprise (qui recrute). Savoir penser comme un recruteur t’aidera à gagner du temps sur certaines étapes comme comment construire son CV, comment aborder le recruteur sur LinkedIn, comment être pertinent en entretien ? Crois-en notre expérience de spécialistes du recrutement, on aime les candidats bien préparés qui mettent toutes les chances de leur côté pour décrocher le job de leur rêve.

On espère sincèrement que cet article t’a plu et qu’il t’aidera à mieux te positionner. 

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